
Le cancer du côlon, également appelé cancer colorectal, est l’un des cancers les plus fréquents en Belgique et en Europe. Sa gravité réside dans le fait qu’il évolue souvent en silence, sans symptômes visibles aux premiers stades. Reconnaître les signes précoces peut toutefois permettre un dépistage plus rapide et donc un traitement plus efficace.
Les informations de cet article sont fournies à titre informatif et ne remplacent en aucun cas une consultation médicale.
Si vous présentez des symptômes évoqués ici ou si vous avez le moindre doute, consultez rapidement un médecin.
Dans cet article, nous allons détailler les symptômes du cancer du côlon les plus fréquents, les facteurs de risque, les situations qui nécessitent une consultation rapide ainsi que l’importance du dépistage préventif.
Après certains traitements du cancer du côlon, il peut être nécessaire d’apprendre à vivre avec une stomie.
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Les symptômes les plus fréquents du cancer du côlon
Le cancer du côlon peut se manifester par différents signes digestifs ou généraux.
Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer et peuvent aussi être liés à d’autres pathologies bénignes, mais leur persistance doit alerter et justifier une consultation médicale.
Troubles digestifs persistants
Certains signes digestifs sont souvent banalisés mais, s’ils durent plusieurs semaines, ils méritent une attention particulière.
Douleurs abdominales inexpliquées
Des crampes, douleurs diffuses ou sensations de pesanteur dans le ventre qui ne s’expliquent pas par une cause claire (repas copieux, indigestion, stress) doivent être surveillées.
Ballonnements et inconfort prolongés
Un ventre gonflé, associé à une sensation de lourdeur ou de digestion difficile, peut faire partie des symptômes précoces du cancer du côlon s’il s’installe durablement.
⚠️ À retenir : si vos troubles digestifs persistent plus de 3 semaines, consultez votre médecin pour un bilan.
Perturbations du transit intestinal
Les modifications inhabituelles du transit peuvent être des signes révélateurs, surtout lorsqu’elles apparaissent soudainement chez un adulte de plus de 50 ans.
Constipation ou diarrhée inhabituelles
Une constipation persistante ou au contraire des diarrhées fréquentes, sans cause apparente, peuvent être liées à une tumeur obstruant partiellement le côlon.
Sensation de vidange incomplète
L’impression que les selles ne sont pas totalement évacuées peut être un symptôme du cancer du côlon, surtout si cette gêne est nouvelle et durable.
Présence de sang dans les selles
La présence de sang est l’un des signes les plus parlants, mais aussi l’un des plus inquiétants.
Selles noires (méléna)
Des selles très foncées ou noires peuvent indiquer un saignement digestif situé plus haut dans le tube digestif.
Saignements rouges visibles
Du sang rouge sur le papier toilette ou mélangé aux selles peut provenir d’une lésion du côlon.
Même si les hémorroïdes peuvent en être la cause, un bilan médical est indispensable.
Quand consulter en urgence ?
– Saignements abondants ou répétés dans les selles.
– Douleurs abdominales violentes associées à une constipation totale.
– Perte de poids rapide et inexpliquée.
Symptômes généraux
Le cancer du côlon ne se limite pas à des troubles digestifs. Il peut aussi provoquer des symptômes plus généraux, liés à l’anémie ou à l’évolution de la maladie.
Fatigue chronique et anémie
Une fatigue inhabituelle, associée à une pâleur ou à un essoufflement, peut révéler une anémie causée par des saignements digestifs chroniques.
Perte de poids involontaire
Une perte de poids non expliquée par un régime ou un changement de mode de vie doit toujours amener à consulter un médecin.
Quand consulter un médecin ?
Face à des signes digestifs inhabituels, mieux vaut ne pas attendre. Un avis médical rapide permet d’orienter vers les bons examens (test fécal, coloscopie) et d’écarter ou de confirmer un diagnostic. Voici les situations qui doivent vous alerter.
Signaux d’alerte immédiats
Certains symptômes nécessitent une consultation sans délai, voire un passage aux urgences selon leur intensité.
Consultez en urgence si :
- Saignements répétés ou abondants dans les selles.
- Douleur abdominale intense avec arrêt total des gaz/selles.
- Faiblesse marquée avec étourdissements (suspicion d’anémie).
Ce que fera le médecin
Évaluation clinique, bilan sanguin (hémoglobine, fer), orientation vers un test immunologique fécal ou une coloscopie selon le contexte et l’âge.
Si les symptômes persistent
Quand les troubles durent, une consultation programmée s’impose pour ne pas passer à côté d’un problème plus sérieux.
Délais repères
| Situation | Délai conseillé |
|---|---|
| Douleurs/ballonnements inexpliqués | > 3 semaines → consultez |
| Constipation ou diarrhée inhabituelles | > 3 semaines → consultez |
| Sang visible dans les selles (épisode isolé) | Consultez rapidement pour bilan |
Préparez la consultation
Notez vos symptômes (date de début, fréquence), traitements en cours, antécédents familiaux, et apportez si possible des résultats récents d’examens.
Groupes à risque : consultez plus tôt
Certaines personnes doivent abaisser leur seuil d’alerte en raison d’un risque plus élevé.
Risques accrus
- Antécédents familiaux de cancer colorectal ou polypes.
- Âge ≥ 50 ans (ou plus jeune si facteurs familiaux).
- Maladies inflammatoires intestinales (RCH, Crohn).
Conseil pratique
Même en l’absence de symptômes, discutez du dépistage avec votre médecin selon votre âge et vos antécédents (test fécal, coloscopie).
Facteurs de risque du cancer du côlon
Certains éléments augmentent la probabilité de développer un cancer du côlon. Les connaître permet d’adapter son mode de vie et de discuter plus tôt d’un dépistage avec son médecin.
Facteurs liés aux antécédents
Le risque est plus élevé chez les personnes présentant certaines prédispositions médicales ou familiales.
Antécédents familiaux
Avoir un parent proche atteint d’un cancer colorectal ou porteur de polypes augmente le risque. Dans ces cas, un dépistage précoce est souvent recommandé.
Maladies inflammatoires chroniques
Les personnes atteintes de rectocolite hémorragique (RCH) ou de maladie de Crohn ont un risque plus important de développer des lésions précancéreuses au fil des années.
Bon à savoir
Les recommandations de dépistage sont adaptées si vous avez des antécédents familiaux ou médicaux : parfois dès 40 ans ou 10 ans avant l’âge du diagnostic du parent atteint.
Facteurs liés au mode de vie
Certains comportements augmentent le risque de cancer du côlon, mais ils sont modifiables grâce à des changements d’habitudes.
Alimentation
Un régime pauvre en fibres (fruits, légumes, céréales complètes) et riche en viandes rouges ou transformées (charcuteries) favorise le développement de tumeurs colorectales.
Sédentarité et surpoids
Le manque d’activité physique et le surpoids augmentent le risque de cancer du côlon. Bouger régulièrement est une mesure de prévention simple et efficace.
Tabac et alcool
La consommation régulière de tabac et d’alcool est directement associée à un risque plus élevé de cancer colorectal.
Facteurs liés à l’âge
L’âge est un facteur de risque majeur : la majorité des cas survient après 50 ans, ce qui explique pourquoi le dépistage systématique est proposé à partir de cet âge en Belgique.
« Vous ne pouvez pas agir sur vos antécédents, mais vous pouvez réduire votre risque en modifiant votre mode de vie et en participant aux programmes de dépistage. »
Le dépistage précoce sauve des vies
Repérer tôt un cancer du côlon augmente fortement les chances de guérison. En Belgique, un programme organisé invite les personnes d’un certain âge à réaliser un test de dépistage simple à domicile, puis à confirmer par coloscopie si nécessaire.
Les examens de dépistage disponibles
Deux approches complémentaires existent : un test non invasif à faire chez soi et un examen endoscopique pour vérifier et traiter si besoin.
| Examen | Principe | Pour qui ? | Points clés |
|---|---|---|---|
| Test fécal immunologique (FIT) | Recherche de sang occulte dans les selles. | Population-cible en dépistage organisé. | Simple, à domicile, résultat rapide. Si positif → coloscopie. |
| Coloscopie | Exploration du côlon avec une caméra. | En cas de FIT positif ou symptômes/risk élevé. | Diagnostic précis, possibilité de retirer des polypes. |
Comment se déroule le test FIT ?
Vous recevez un kit, prélevez un échantillon de selles chez vous et le renvoyez au labo. Le résultat oriente la suite.
Interpréter le résultat
- Négatif : pas de sang détecté. Restez attentif aux symptômes et répétez le test selon l’échéance.
- Positif : sang détecté → votre médecin proposera une coloscopie pour vérifier l’origine.
À quel âge se faire dépister ?
En Belgique, un dépistage régulier par test FIT est proposé à partir de la cinquantaine (programme organisé, périodicité biennale selon la région). Demandez à votre médecin la règle précise pour votre commune.
Bon à savoir (Belgique)
Le programme est gratuit pour la population-cible. Si vous avez des antécédents familiaux, une maladie inflammatoire intestinale ou des symptômes, la coloscopie peut être indiquée plus tôt, sans attendre le FIT.
Pourquoi le dépistage est essentiel
La majorité des cancers colorectaux se développent à partir de polypes qui peuvent être retirés pendant la coloscopie. Dépister tôt permet donc de prévenir ou de traiter à un stade curable.
« Même sans symptôme, participez au dépistage quand vous êtes invité. Et en cas de signe inhabituel, consultez sans attendre. »
Message clé à retenir
Le cancer du côlon est fréquent, mais il peut être pris en charge efficacement lorsqu’il est détecté tôt.
Reconnaître les symptômes, connaître ses facteurs de risque et participer au dépistage sont trois leviers essentiels pour sauver des vies.
✅ À retenir
- Les symptômes incluent troubles digestifs, sang dans les selles, fatigue et perte de poids inexpliquée.
- Consultez rapidement si ces signes persistent ou s’aggravent.
- Le dépistage régulier à partir de 50 ans en Belgique est gratuit et efficace.
- Un diagnostic précoce augmente considérablement les chances de guérison.
Conclusion
Les symptômes du cancer du côlon doivent être pris au sérieux, même s’ils peuvent aussi être liés à d’autres maladies bénignes.
Ne laissez pas s’installer un doute ou un inconfort durable : un avis médical est toujours préférable.
Le dépistage, combiné à une vigilance face aux signes d’alerte, reste la meilleure arme pour agir à temps.
« Écouter son corps, c’est parfois sauver sa vie. Si vous remarquez un changement persistant, parlez-en à votre médecin. »
